L’ouragan Melissa, d’une intensité exceptionnelle, frappe Haïti de plein fouet. Entre les vingt morts enregistrés à Petit-Goâve, dont dix enfants, et la coupure totale de la route de l’Amitié à Jacmel, le pays fait face à une nouvelle tragédie humanitaire. Alors que les recherches se poursuivent et que les dégâts s’aggravent, la population attend une réponse rapide et coordonnée des autorités.
Fouye Rasin Nou, mercredi 29 octobre 2025_L’ouragan Melissa, désormais classé en catégorie 5, continue de semer la désolation sur plusieurs régions d’Haïti. Après avoir frappé durement la Jamaïque, le cyclone a dévasté plusieurs communes haïtiennes, notamment Petit-Goâve, dans l’Ouest, et Jacmel, dans le Sud-Est, où le dernier bilan humain et matériel est particulièrement alarmant.
Selon le directeur général de la Protection civile, Emmanuel Pierre, au moins vingt personnes ont péri à Petit-Goâve, dont dix enfants emportés par les eaux en furie de la rivière La Digue. Dix autres sont toujours portées disparues. Les autorités locales évoquent également d’importants dégâts matériels, tandis que les recherches se poursuivent dans des conditions extrêmement difficiles.
Toujours selon les informations communiquées au journal Le Nouvelliste, la région des Palmes demeure pour l’instant la plus touchée du pays. Les pluies diluviennes et les vents violents ont détruit des habitations, emporté des plantations et inondé plusieurs quartiers. Les secouristes s’activent sur le terrain, mais les routes coupées compliquent considérablement l’accès aux zones sinistrées.
Pendant ce temps, dans le département du Sud-Est, la ville de Jacmel est pratiquement isolée. Dans la zone de Basen Kayiman, la rivière Lagoslin est sortie de son lit, détruisant une partie de la route de l’Amitié, principale voie reliant Jacmel au reste du pays. D’après les constats sur le terrain, la route s’est totalement effondrée après que les eaux ont rongé sa base, provoquant l’interruption complète du trafic.
Cette catastrophe rappelle une fois de plus la vulnérabilité persistante des régions côtières et montagneuses d’Haïti face aux aléas climatiques. La population est appelée à faire preuve de vigilance : ne pas traverser les rivières en crue, éviter les zones à risque et suivre scrupuleusement les consignes de la Protection civile.
Les autorités locales et centrales sont urgemment invitées à agir : évaluer les dommages, rouvrir les voies d’accès, mobiliser les secours et renforcer les infrastructures fragiles. Il est impératif d’adopter un plan national de prévention et de gestion des catastrophes naturelles, afin d’éviter que chaque saison cyclonique ne se transforme en drame humain et matériel.
Alors que le pays panse encore ses plaies, la solidarité entre citoyens, collectivités et institutions doit primer pour venir en aide aux sinistrés et reconstruire les zones touchées.
Fouye Rasin Nou(FRN)
Crédit vidéo : Ing. Papouche Satellite
